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Héritiers d'une tradition d'amuseurs professionnels remontant à l'Antiquité, les Jongleurs, ou joglador sont des artistes universels itinérants: musiciens, conteurs, manipulateurs d’objets, acrobates, montreurs d’animaux... |
Le jongleur qui, par son habileté à l'instrument ou son talent de conteur, se fait remarquer par un seigneur et entre à son service, accède au rang de "Ménestrel".
Le mot ménestrel (chargé d'un ministère), désignant initialement l'ensemble des serviteurs d'une maison, s'attache progressivement à la fonction de musicien-conteur. Ce statut assurant à l’artiste une vie sédentaire, était très convoité par l’ensemble des jongleurs. |
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Les musiciens professionnels du XIVe siècle, s’organisent en corporation. La Menestrandise réglemente le métier. Elle garantit aux Ménestriers ou Ménestrandiers l’assistance et la sécurité de l’emploi.
Comme toute corporation, elle est composée d’apprentis qui deviendront maîtres après la présentation d’un chef-d’œuvre devant une jurande (commission d’examen). L’académisation de la musique “savante” dès XVIIe et XVIIIe siècles marquera le déclin de cette corporation. |
Troubadours et Trouvères sont avant tout des poètes, même si certains d'entre eux savent chanter et jouer d'un instrument. On donne à l'auteur de tropes (pièces lyriques en langue vulgaire) le nom de "trobaire/trobador" dans le Sud de la France, en langue d'oc, et "trouveor/trouvère" dans le Nord, en langue d'oïl.
Ce mouvement poétique et musical profane, né dans la première moitié du XII° siècle, gagne rapidement toutes les cours occitanes. Colporté par les jongleurs, cet art franchit la Loire et s'étend aux provinces du nord. Il décline à la fin du XIII° siècle. |
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